Tours

En partenariat avec le collectif Voix Libérées et les services nationaux de l’Église

Révision 15 Octobre 2025

Objectifs

Le Pôle diocésain d’accompagnement des personnes victimes a pour objectif de :

• accueillir, écouter et accompagner les personnes victimes de violences sexuelles et/ou d’emprise dans l’Église, qu’elles aient été enfants ou adultes au moment des faits ;

• leur offrir un espace sûr, confidentiel et durable ;

• favoriser un chemin de reconnaissance et de reconstruction individuelle et collective ;

• travailler en lien avec les structures existantes (Cellule d’Écoute, France Victimes, INIRR, CRR, associations spécialisées), dans un esprit de complémentarité.

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Le Pôle est distinct de la Cellule d’Écoute : il peut prendre le relais après une première démarche, afin d’assurer une continuité et d’éviter toute rupture préjudiciable aux victimes. L’indépendance réciproque des deux structures est essentielle, mais l’accueil de victimes orientées par la Cellule reste naturel.

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Principes fondateurs

• Primauté des personnes victimes : leur demande est au centre de notre écoute.

• Continuité : pas d’écoute sans possibilité d’accompagnement.

• Confidentialité : respect inconditionnel de la parole confiée.

• Indépendance : le Pôle fonctionne avec une autonomie reconnue, en lien avec le diocèse.

• Transparence : rapports mensuels et annuels anonymisés.

• Pluridisciplinarité et coresponsabilité : articulation entre victimes-expertes et professionnels (psychologues, médecins).

• Supervision externe : une victimologue indépendante garantit une pratique éthique et soutient les intervenants.

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Gouvernance

• Responsables : un binôme nommé par le diocèse (Danielle, Marie) et deux membres du collectif Voix Libérées (Christian, Nicolas).

• Référent diocésain : un vicaire général, garant du lien institutionnel avec l’évêque.

• Partenaires : les membres du collectif Voix Libérées, impliqués comme partenaires essentiels mais conservant leur indépendance.

• Comité de pilotage : se réunit trois fois par an ; composé des responsables et du référent diocésain.

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Fonctionnement

a) Accueil et accompagnement individuel

• Entretiens confidentiels en binôme, garantissant sécurité et fiabilité.

• Orientation selon les besoins : accompagnement par un pair, suivi psychothérapeutique, accompagnement spirituel externe si demandé.

• Suivi régulier selon le rythme et le désir de la personne.

b) Accompagnement collectif

• Groupes de parole encadrés par un binôme garant de la sécurité émotionnelle.

• Rencontres thématiques, podcasts (amnésie traumatique, mécanismes d’emprise, procédures judiciaires, etc.).

• Ateliers créatifs (écriture, arts, musique) pour diversifier les modes d’expression.

c) Mémoire et sensibilisation

• Participation aux célébrations mémorielles (plaques, messes, événements symboliques).

• Organisation d’événements publics (conférences, films-débats, presse, témoignages).

• Appel à témoins ou travail sur les archives, si c’est la demande des victimes.

d) Méthodes de travail

• Relectures régulières des entretiens et groupes de parole.

• Analyse de pratique commune si nécessaire.

• Supervision trimestrielle par une victimologue indépendante.

• Rapport d’activité trimestriel et annuel anonymisé remis à l’archevêque.

• Formations régulieres pour les intervenants.

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Communication transparente et proactive

• Le diocèse s’engage à informer en interne (conseil presbytéral, services diocésains) et en externe (site diocésain, paroisses).

• Le Collectif Voix Libérées relaiera sur son site, ses podcasts, ses événements.

• Le partage des rôles est clair : la communication ne repose pas uniquement sur la structure diocésaine.

• Le Collectif conserve sa liberté de ton, nécessaire pour interpeller l’Église et porter le travail de mémoire.

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Financement et moyens

• Besoins : formation, supervision.

Moyens matériels : Téléphone portable avec numéro de tel et une adresse mail dédiés au pôle

Bureau avec accès Wi-Fi  et armoire sécurisée

Salles mutualisées

Ateliers créatifs

 

• Sources : financement de base assuré par le diocèse ; subventions nationales (CEF, Inirr, Corref, etc) ; financements externes ou privés possibles pour des projets spécifiques (ex. podcasts Voix Libérées).

• Transparence : budget prévisionnel annuel, rapport financier validé par le comité de pilotage.

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Étapes de mise en œuvre

1. Rencontre avec la victimologue pour avis sur le projet.

2. Rencontre avec Mgr Jordy : validation du protocole, mise en place du comité de pilotage.

3. Phase pilote de six mois avec évaluation et ajustements.

4. Information auprès des responsables concernés (confesseurs, accompagnateurs, structures diocésaines).

5. Transmission des éléments du DU « Bientraitance et abus sexuels dans l’Église » à l’équipe.

6. Évaluations trimestrielles avec le référent diocésain.

7. Supervision régulière (mars et juin).

 

Engagements réciproques

• Du diocèse : reconnaissance et cofinancement de la mission, promotion publique, garantie de pérennité.

• Du Pôle : transparence, respect des victimes, indépendance dans l’accompagnement.

• Du Collectif Voix Libérées : indépendance préservée, spécificité dans le travail de mémoire et d’interpellation de l’Église.

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Spécificités du Pôle de Tours

• Implication directe des victimes-expertes : intégrées dans le comité de pilotage et dans l’accompagnement individuel, leur présence est une richesse.

• Dimension collective : groupes de parole, ateliers créatifs, podcasts, pour dépasser le seul face-à-face thérapeutique.

• Supervision indépendante : garante d’une éthique professionnelle et d’une qualité durable de l’accompagnement.

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Conclusion

Le Pôle d’accompagnement des victimes du diocèse de Tours n’est pas une structure supplémentaire :

• il place les victimes au cœur du dispositif ;

• il articule expérience et expertise professionnelle ;

• il ouvre des espaces collectifs de mémoire et de reconstruction ;

• il soutient un travail de prévention.

Ce projet est fidèle à l’Évangile et adapté à notre temps : transparence, coresponsabilité, indépendance reconnue.

Il témoigne qu’il est possible d’avancer autrement, en conjuguant confiance, créativité et mémoire.